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Constance Sorel


TERESIA




Je ne suis jamais allée à New Delhi (Inde), à St Cyprien (France), à Hong Kong (Chine), à Tetney (Angleterre), à Athus (Belgique), à Scarborough (Canada), à Ermesinde (Portugal), à Wilkes-Barre (Pennsylvanie, Etats Unis), à Arvigna (France), à Hombourg (Allemagne), ni à Fort Gratiot (Michigan, Etats Unis).
Ces voilages me sont chacun parvenu de ces différents endroits. Je les ai achetés d’occasion à leurs anciens propriétaires grâce à des sites internet de vente par correspondance. Les voilages se ressemblent et ne possèdent aucune caractéristique des régions d’où ils proviennent. Témoignent-ils d’une standardisation des intérieurs ? La face du tissu donnant normalement sur l’extérieur est maintenant contre le mur, il n’y a plus de vis-à-vis. Le soleil s’est posé un temps sur chaque tissu à différents fuseaux horaires. Ces objets sont pour moi des surfaces photosensibles ayant reçu des temps d’exposition différents. L’accrochage ne met pas en scène les anciens intérieurs mais tente de recueillir les souvenirs fantomatiques de lumières passées.



Voilages
Série évolutive, dimensions variables, 2016